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Plateforme collaborative d’éducation aux images

Imaginaire cinématographique, initiatives d'éducations aux images et cultures du sport : regards croisés

Cette table-ronde explore comment le sport, amplifié par les dispositifs publics liés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, interroge l'éducation aux images à travers deux axes : la déconstruction des imaginaires genrés et le renouvellement des publics en touchant des lieux et pratiques non culturels.

📍 Théâtre des 3 Ponts, Castelnaudary
📅 Novembre 2024

La table-ronde

Si, en tant que source inépuisable de récits et d’images, le sport a toujours fait partie du champ d’action large et des préoccupations de nos métiers, la profusion de projets et d’initiatives qui ont pu être mis en place ces dernières années grâce aux différents dispositifs publics liés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a donné à notre réseau l’occasion de travailler cette question de façon plus directe et centrale. De tous ces projets et initiatives, deux fils principaux nous semblent pouvoir être tirés – deux films qui font extraordinairement écho aux autres axes de réflexion des Rencontres nationales de cette année. D’une part, et du point de vue des contenus, le sport interroge nos propositions pédagogiques en tant qu’espace d’imaginaires genrés, s’affirmant donc comme support ou prétexte pour un travail sur la construction/déconstruction, la visibilisation/invisibilisation de ces imaginaires – et, par ricochet, de soi.

D’autre part, et d’un point de vue plutôt méthodologique, le sport semble se poser comme un « territoire » permettant de renouveler les publics de nos actions, et en particulier rencontrer les jeunes dans leurs propres pratiques et les lieux de vie qu’ils/elles fréquentent – des pratiques et des lieux qui ne sont pas normalement et de premier abord définis comme culturels. Accompagné·es par Mariana Agier, du média cinéma féministe Sorociné, dans la dernière journée de nos Rencontres nationales, nous souhaitons interroger l’apport du sport à nos objectifs d’éducation aux images à partir des deux questions ci-dessus évoquées, en croisant les regards et les expériences de personnes qui les travaillent au niveau de la création, de l’action culturelle et de la programmation.

 

 

Galerie photos

© Christina Perez Tarkowska, L'Archipel des lucioles

Les projections
Le Gymnase, une scène d'OLGA

Une sportive ukrainienne, en exil, découvre son nouveau gymnase dans un pays étranger. Le Gymnase est l’adaptation d’une scène du scénario d’Olga, réalisée dans le cadre de la Résidence Émergence en 2018, deux ans avant le tournage du long métrage.

Réalisation : Elie Grappe
France / Suisse I 2018 I 10 min 37
Production Résidence Émergence / Cinéma Defacto / Point Prod
Label : Résidence Émergence

Niveau Zéro Histoire de nul·les en sport

Un film pour les faibles, les lent·es, les pas flexibles, les fragiles, les douillet·tes et les trop prudent·es. Pour les habitué·es des points de côté, les abonné·es aux cuisses qui frottent, à la sueur qui brouille la vue, à la peau rougeaude ou au teint livide, au souffle court et aux hauts-le-cœur. Pour celles et ceux qui n’ont pas envie de gagner, qui aimeraient bien mais à qui ça n’arrivera jamais, qui en ont marre de se comparer ou qui ne peuvent pas s’en empêcher.

Réalisation : Cecilia de Arce
France I 2024 I 24 min 33
Production : Vents contraires
Label « Depuis les tribunes », commande du Centre national des arts plastiques et de L’Archipel des lucioles - en partenariat avec Les Cadets de Bretagne (Rennes) et la Fédération sportive et culturelle de France.

Intervenant·es
Elie Grappe, réalisateur et scénariste

→ Originaire de Lyon, Elie Grappe étudie la musique classique au conservatoire de Lyon, puis intègre le département cinéma de l’ECAL (2011-2015). Dans le cadre de sa formation, il réalise les courts métrages Répétition et Suspendu, qui voyagent en festivals internationaux. À sa sortie d’école, il dirige le casting et coache les interprètes du film de Blaise Harrison, Les Particules, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes en 2019. En 2021, son premier long métrage de fiction co-écrit avec Raphaëlle Desplechin, Olga, est sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes où il remporte le Prix SACD. En 2022, Olga est la candidature suisse pour l’Oscar du Meilleur Film Étranger et reçoit trois quartz au Prix du Cinéma Suisse (Meilleur Film, Meilleur Scénario et Meilleur Son). Olga a été distribué dans trente-huit pays.

Antonin Crozet, Programmateur et animateur (Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée)

→ Après un cursus en Arts du spectacle/cinéma à Lyon durant lequel Antonin Crozet réalise quelques courts métrages, il se forme au métier de projectionniste, qu’il pratiquera de 2006 à 2011 au Cinéma National Populaire (Lyon). Il y découvre le grattage sur pellicule et aborde le cinéma d’animation par ce biais. Depuis 2012, il travaille comme programmateur à la Fédération des Ciné-clubs de la Méditerranée où il poursuit sa pratique du cinéma d’animation en expérimentant d’autres techniques (animation d’objets, pixilation, papiers découpés…) dans le cadre d’ateliers d’éducation à l’image dans les quartiers prioritaires de Béziers. www.lafccm.org

Mariana Agier, directrice de publication de Sorociné

Mariana Agier est présidente et directrice de publication du média Sorociné (cf. page 50) depuis 2022. Elle est critique de cinéma, intervenante régulière pour le podcast Sorociné, et anime de nombreux ciné-clubs liés à la représentation des femmes dans le cinéma et aux réalisatrices. Elle travaille également en distribution cinématographique chez mk2 Films.

Cécilia de Arce, réalisatrice et scénariste

Cecilia de Arce est réalisatrice et scénariste, diplômée de l’école 3IS en 2015 (parmi ses réalisations : Une sur trois, Mardi de 8 à 18, la série Merci de ne pas toucher – saisons 1 et 2). Installée à Toulouse depuis 2021, elle fait partie du collectif de Derrière les Faggot·es, collectif d’archives des mémoires et luttes TPBGI du Sud-Ouest.

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